Paradigme de la bulle
Exposition - 2019 - centre national d'exposition de Jonquière
du 14 avril au 26 mai 2019
Son concret est votre abstrait
Le point sur le mur est plus important que le mur. La lecture qu’une personne autiste fait de son environnement priorise le détail avant l’ensemble. Sa pensée se structure par images et ce qui l’entoure est décodé tout d’abord de manière sensorielle. Ses sens fragmentent chaque expérience en autant de ressentis.
Accueillant cette différence comme un moteur créatif, Valérie Jessica se donne la liberté de nous partager l’euphorie ressentie face à certaines teintes et motifs qui occupent prioritairement son esprit lors de sa lecture de ce qui l’entoure.
Sa bulle se définissant comme un espace sécuritaire depuis lequel l’artiste nous ouvre une fenêtre sur sa vision unique, la photographie abstraite nous permet de regarder à travers ses yeux. Les titres accompagnant la trentaine d’images présentées nous donnent un accès privilégié à son monde, à sa vision et à l’interprétation particulière qu’elle en fait.
L'exposition était présentée sur des acryliques de 15'' par 10''.
Difficile maintenance du fragment d’éclaircie alors que la non-focalisation est si confortable
Saupoudrer de morceaux de frissons
Emballement inextinguible
Ma vague bleue me porte plus loin.
Ajustement de la vision face à cette nouvelle donnée. L’ombre permet parfois de mieux voir.
Et lisse est cette danse qu’on ne laisseras pas exister
Et voguent les mots jusqu’à cueillette
Douce désintégration de la dureté à la douceur, de la matière au vide, du bruit au silence…
Du bleu naissent avec timidité, quelques parcelles éparses de présences… douces, mais déterminées à atteindre le ciel.
Le confinement de l’émergence ne saurait durer
La couleur est mon moteur, son pigment est mon hélice.
Passer d’un monde à l’autre, à chaque fois. Traverser cette ligne.
Éclore juste un peu
Espoir d’une entrée sécurisé
Secret. Une bouche presque close, d’où seul l’air peut s’échapper, sans se projeter… tout doucement. Car les mots seraient de trop.
Relier les mondes, tisser des liens.
Savourer le temps maussade, qui caché sous le fer froid, se révèle être un univers de couleurs.
Les entrées-mondes ouvrent les accès vers toujours plus d’univers.
La sagesse a déposé un peu de jaune sur la glace. Elle y a bu, comme en un soleil et a laissé fondre quelques parois. Le terrain demeure glissant, mais désormais plus accueillant.
L’énergie cinétique augmente au carré de la vitesse.
Écoute l’écho de la lumière
La noyade du chapelier
Le besoin de clarté précise l’élan.
À répétition je répondrai synchronisme et à identiques je dirai non, tous-uniques
À trop vouloir retenir la richesse, tout y passe
Le vantard de possibilités
La nature du silence est de taire les montagnes ou de minimiser leur hauteur pour n’en montrer que la beauté.
Estomper, effacer tout contraste pour parvenir à la fluidité
La couleur comme un souffle. Comme un gouffre. Larme de lave ou ondulation flamboyante… au choix du regard qui se laisse glisser.
Éplucher un zombie et en appliquer les retailles sur toile
Répète après moi, j’en ai besoin, j’en ai besoin, j’en ai besoin.
Si seulement votre œil acceptait, de s’ajuster à sa présence, il est possible que sa conscience, vers vous enfin se dévoilerait.
Tous ces mondes à portée, tous ces univers différents, tous ces humains et leur couleur.
Sois curieux. Tu peux forcer l’œil à regarder au-delà.
Pointilleux, le détail avant le tout. Il pointe et ne flanche point. Son équilibre précaire maintient sa dignité.
quelques souvenirs
MERCI À HÉLÈNE CLAVEAU POUR CEUX-CI
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